Présentation d’Antoine Rossi élu au CN
Lettre aux adhérents de Reconquête Corse
Chers amis,
Vous venez de m'élire au Conseil National de Reconquête et je vous en remercie.
Comme je l'avais formulé dans ma profession de foi, ma seule ambition est d'être
la voix des corses au sein de Reconquête et l'un des porte-voix de Reconquête au
sein de la société corse.
Aujourd'hui je souhaite vous faire partager quelques convictions qui ne sont qu'une introduction
au débat d'idées qu'il nous faudra mener au fil du temps, car ne nous y trompons pas, notre engagement
s'inscrit dans le temps long.
Au plan national, islamisme, communautarisme, wokisme, gauchisme, les ismes à combattre ne manquent pas
mais en corse, il s'en ajoute un, le nationalisme qui sera notre premier défi.
Pour ce faire nous devons contester la captation d'héritage des nationalistes en matière d'identité, de langue,
de culture, de patrimoine et d’histoire.
Oui nous sommes un peuple italique et l’histoire a fait de nous des français et certains de nos ancêtres ont contribué
à l’écrire au prix du sang versé.
Oui nous sommes sans doute plus corses qu'eux car nous savons qui nous sommes et n'avons pas besoin
d'un préfixe pour nous définir.
Oui la culture corse héritée des villages coule dans nos veines, irrigue nos consciences et définit
notre manière d'être au monde.
Oui nous sommes viscéralement attachés à un campanile, à des murs de pierres, à un campu santu car
ils sont la preuve physique de la phrase d'Arthur Comte « les morts gouvernent les vivants ».
Oui la langue corse est souvent notre langue maternelle, elle nous est naturelle, familière et nous n'avons nul besoin
d'une estampille officielle pour la parler. Elle ne nous empêche pas d'être locuteur de langue française
et laudateur de son génie.
Oui nous sommes opposés à l'inflation dialectique des nationalistes notamment quand ils séquencent l'histoire
pour légitimer une vocation nationale ou lorsqu'ils dénoncent une colonisation imaginaire en faisant un décalque
erroné de la situation algérienne.
Oui la démographie fait le destin d’une communauté, c’est pourquoi nous réfutons l’idée de communauté de destin
qui n’est qu’une appellation d’origine contrôlée du fameux « vivre ensemble ».
Oui nous sommes réfractaires au grégarisme endémique induit par la rhétorique nationaliste et nous sommes fiers
d'être en la circonstance plus mouflon que mouton.
Oui nous sommes pour une subsidiarité augmentée quand la situation particulière l'exige et que la compétence
le permet mais nous sommes opposés à une autonomie décrétée dont le périmètre n’est ni défini, ni approuvé.
Oui nous refusons que la France soit assignée à résidence secondaire en corse et nous devons sauver la grande nation
et la petite patrie dans un même élan patriotique.
Oui en corse nous avons été bonapartistes, puis gaullistes et désormais zemmouristes car nous savons nous ranger
derrière celui qui a le courage de brandir l’étendard, et celui-ci porte aujourd'hui le nom de Reconquête.
Antoine Rossi
Marie-Pierre Cesari Déléguée Départementale de la Corse